Satan triomphant
Titre original |
Сатана ликующий Satana likuyuchtchi |
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Réalisation | Yakov Protazanov |
Scénario | Olga Blajevitch |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Ermoliev |
Pays de production | Russie |
Sortie | 1917 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Satan triomphant (aussi nommé : Le Rictus de Satan) (Сатана ликующий, Satana likuyuchtchi) est un film muet russe en deux parties de Yakov Protazanov, sorti en 1917.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Esther et son mari, peintre laid, partagent leur vie avec le pasteur Talnox, frère du peintre, qui vient de perdre sa femme. Un jour, ils reçoivent la visite d'un inconnu.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original : Satana likuyuchtchi
- Titre français : Satan triomphant
- Réalisation : Yakov Protazanov
- Scénario : Olga Blajevitch
- Opérateur : Fedor Bourgassov, Nikolai Toporkov
- Production : Ermolief
- Pays d’origine : Russie
- Format : Noir et blanc — 3683 mètres — muet
- Genre : drame
- Durée : 87 minutes
- Date de sortie :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Ivan Mosjoukine : le pasteur Talnox et son fils Sandro van Hogen
- Nathalie Lissenko : Esther, mère de Sandro
- Pavel Pavlov : le peintre, mari d'Esther
- Alexandre Tchabrov : Satan
- Vera Orlova : Inga
- Nekrassov : le père d'Inga
Analyse
[modifier | modifier le code]Paraissent en 1917 et 1918 sur les écrans russes une série de films sur Satan (Satan triomphant) et ses sectateurs (Les Corbeaux noirs en 1917, de Boutch-Tomachevski ; Ceux qui mentent à Dieu en 1917 et Bégouny en 1918 de Tchargonyn ; Les Colombes blanches en 1918 de Nikolai Malikov). Alors que la censure tsariste vient de disparaître, ces films se situent au carrefour de l'athéisme traditionnel des milieux intellectuels et du renouveau du mysticisme dans ces mêmes milieux[1].
D'inspiration symboliste, Satan triomphant exploite la thématique de l'identité du Bien et du Mal à travers le reflet, qu'il hérite de la trilogie le Christ et l'Antéchrist de Dimitri Merejkovski : reflet de Satan lorsque Talnox se regarde dans le miroir, reflet de la première et de la deuxième partie, du père et du fils (joués par le même acteur, Ivan Mosjoukine)[2]…
La fin du film, qui voyait les pécheurs punis, est perdue.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Natalia Noussinova, « Les films religieux et mystiques du cinéma russe (1917-1918) ou le triomphe de Satan », pp. 344-345.
- Natalia Noussinova, « Les films religieux et mystiques du cinéma russe (1917-1918) ou le triomphe de Satan », pp. 345-348.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Natalia Noussinova, « Les films religieux et mystiques du cinéma russe (1917-1918) ou le triomphe de Satan », dans Roland Cosandey, André Gaudreault, Tom Gunning (éd.), Une invention du diable ? Cinéma des premiers temps et religion, Les Presses de l'université Laval, Canada, 1992. [extraits en ligne]
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :